Marchés Les céréales hésitantes, en raison du taux de change et de la météo

L'euro restait en légère hausse face au dollar mercredi, un phénomène qui pousse généralement à la baisse le prix des céréales européennes, car il les rend moins compétitives sur le marché mondial. Mais les prix restent soutenus par les inquiétudes suscitées par la météo dans certaines régions productrices de céréales.

« La zone mer Noire demeure au centre des attentions des opérateurs ces derniers jours. Avec le temps sec des dernières semaines, les chantiers de semis ont subi quelques retards, tant en Russie qu'en Ukraine », explique le cabinet Agritel dans une note. Toutefois « quelques pluies sont prévues qui pourraient faire baisser les prix à court terme », souligne Arnaud Saulais de Starsupply Commodity Brokers. A cause du temps sec, les semis de blé pour l'an prochain sont néanmoins en baisse avec 5,1 millions d'hectares plantés contre 6 millions l'an dernier, précise-t-il.

Sur le plan commercial, la Chine a dévoilé des importations de céréales « fortement en hausse », avec plus de 50 % d'achats de blé en plus par rapport à septembre 2014, rapporte Damien Vercambre d'Inter-Courtage. Ce blé provient essentiellement du Canada et aucun contrat n'a été passé avec la France.

En revanche, l'orge français a vu ses ventes s'envoler vers la Chine (+ 157 %). Au total, la Chine a augmenté de 71 % ses importations d'orge.

Par ailleurs, le Bangladesh a refusé la livraison de 20.000 tonnes de blé français, sur 50.000 achetées, car le blé « ne répondait pas aux spécifications qualités », explique Damien Vercambre.

Sur Euronext vers 14 h (12 h GMT), la tonne de blé était stable à 175,25 euros sur l'échéance de décembre et gagnait 25 centimes sur celle de mars à 181,25 euros. Le volume d'affaires était assez faible avec 5.500 lots échangés. Le maïs perdait 50 centimes sur l'échéance de novembre à 160,50 euros et 25 centimes sur celle de janvier à 168,75 euros. 1.100 lots environ avaient changé de main.